Fernand Oury (contemporain de Célestin Freinet) était judoka et pédagogue. Dans sa classe, les élèves progressaient en maths, en grammaire (…) en suivant des ceintures de couleurs, comme au judo. Tel élève était ‘ceinture verte’ de géométrie, tel autre ‘ceinture bleue’ en conjugaison.

J’ai adopté ce principe dans ma classe. Pas pour toutes les matières, mais pour certaines compétences : les tables de multiplication, le calcul posé, la conjugaison, la grammaire (voir menu ceintures)… Je ne suis pas la seule à m’y mettre : de plus en plus de profs utilisent ce système en classe, et de nombreux blogueurs publient leurs tests et leurs entrainements. Aujourd’hui, c’est donc plus facile que jamais de se lancer : le matériel est gratuit et prêt à être téléchargé.

Alors pourquoi pas vous ? Commençons par répondre aux questions de fond : pourquoi, selon moi, ce système est-il un bon dispositif d’évaluation, motivant et efficace ?

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)

Parce que l’élève sait où il en est.

En début d’année, les élèves découvrent le programme de l’année. Les ceintures ont l’avantage de la clarté, pour les élèves comme pour les parents.

Pour avoir la ceinture blanche, voilà ce qu’il faut connaitre, voilà ce qu’il faut savoir faire. Pour la ceinture jaune…

Le dispositif diminue l’implicite autour des attentes du maitre et rend très visible le chemin à parcourir et les étapes qui le jalonnent.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)

Parce que le dispositif est exigeant.

Dans un système d’évaluation classique, certains élèves se satisfont parfois d’une leçon à peu près sue ou d’une compétence partiellement acquise.

Avec le dispositif des ceintures, tant que l’élève n’a pas atteint 80% de réussite, il ne peut pas passer à l’étape suivante. On est loin du 10 de moyenne que visent parfois les collégiens.

De plus, contrairement aux systèmes classiques d’évaluation, chaque ceinture revalide les précédentes (au moins dans les ceintures que je propose sur mon blog).

Par exemple, quand on passe une ceinture sur les divisions posées, on a quand même une soustraction et une multiplication à poser aussi, pour vérifier qu’on n’a pas oublié ce qu’on avait déjà validé.
Autre exemple sur les tables : quand je suis interrogé sur la table de 8, la moitié des calculs portent sur cette table, l’autre moitié balaye les tables des ceintures précédentes, qu’il faut revoir également.

Cela évite l’effet « je révise / je suis testé / j’oublie / j’apprends autre chose / j’oublie »… C’est un des gros avantages du dispositif.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que les échecs sont effacés par les réussites

L’affiche qui illustre ce paragraphe est d’EMY BILL et peut être téléchargée  en HD sur son site, ici, (clic)

Avec les notes chiffrées, chaque note compte : si un élève obtient un 0/10 puis 10/10 sur une compétence donnée, il aura 5/10 de moyenne…. Pourquoi seulement 5 alors que l’objectif est atteint, puisque la compétence est acquise ?

Illustration : Emy Bill

Quand on apprend à faire du vélo, qui comptabilise le nombre de fois où on s’est écorché les genoux avant d’y arriver ?

On a beau dire aux élèves que « c’est normal de se tromper » que « c’est comme cela qu’on apprend »… le système des notes chiffrées et des moyennes pénalise l’élève à chaque échec.

Au contraire, avec le système des ceintures, l’élève a le droit de ne pas réussir du premier coup. Il ne reste pas sur un échec : il repasse la ceinture jusqu’à la réussite et, le jour où il réussit, les échecs précédents ne comptent plus.

Les erreurs, les échecs, prennent la place qu’ils n’auraient jamais dû quitter : ils servent à pointer les obstacles à franchir, les difficultés à surmonter. Ils sont utiles, ils servent de marchepieds vers la réussite.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que chaque élève est évalué à son niveau.

Avec les ceintures, les élèves ne sont plus évalués au même moment sur la même chose. Chaque élève prépare une évaluation qui correspond à son propre niveau. L’élève se sent bien plus capable de réussir puisqu’on lui propose des évaluations à sa portée.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que l’élève s’approprie les critères de réussite.

C’est l’élève qui s’inscrit pour passer un test de ceinture. Il doit donc apprendre à répondre à cette question : « Suis-je prêt ? suis-je capable ?».

Identifier ses erreurs, les retenir, trouver des stratégies pour éviter ces erreurs puis plus tard, les anticiper : ce sont des processus métacognitifs qui sont familiers pour les élèves habitués à tirer le meilleur parti des évaluations formatives. Avec les ceintures, ces processus s’imposent à tous les élèves de la classe.

Pour répondre à la question : « Est-ce que je décide d’être évalué ? », plus ou moins consciemment, l’élève doit apprendre à se demander : « Comment dois-je faire pour réussir ?» et aussi « Pourquoi est-ce que j’ai échoué la dernière fois ? », « Est-ce que je saurai éviter cet écueil cette fois-ci ? ».

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que cela tord le cou à la spirale de l’échec

Pour qu’un élève se sente capable de réussir, il ne faut pas qu’il se soit résigné à l’échec (voir cette vidéo édifiante sur la résignation programmée : clic)

Quoi de plus démotivant que l’enchainement des mauvaises notes ? Pour un élève en difficulté, les modalités ordinaires d’évaluation dans les classes peuvent être terribles. Un élève en difficulté pourra avoir l’impression que, malgré ses efforts, il n’arrivera plus jamais à obtenir de bonnes notes. Il aura le sentiment que les autres élèves seront toujours plus avancés que lui et que l’évaluation portera toujours sur des notions trop éloignées de son propre niveau. Combien d’élèves faibles sont abonnés aux mauvaises notes qui leur collent à la peau ? Combien s’y résignent ? Qui voit les progrès qu’ils réalisent pourtant et qu’aucune bonne note ne sanctionne plus ?

Avec les ceintures, tout change : les élèves vont forcément de succès en succès (entrecoupés par des entrainements et des échecs bien sûr).

Avec les ceintures, on ne peut pas accumuler les mauvaises notes, ou même des notes toujours moyennes. On essaye, on réessaye, on progresse d’une fois sur l’autre, et un jour on réussit. On travaille pour réussir. L’évaluation devient l’occasion de rendre visibles les progrès effectués.

Dans ce dispositif, tous les élèves de la classe, même les plus faibles, reçoivent de temps en temps des évaluations marquées d’un « Excellent travail, bravo ! ». Bien sûr, ils ont parfois 3 étapes « de retard » par rapport à la majorité de la classe, mais, au moment où ils ont réussi le test, le progrès qu’ils ont fait a été le même que celui réalisé par leurs camarades deux mois plus tôt. Ce progrès est valorisé de la même manière, qu’il ait été fait en septembre ou en avril. La marche franchie est aussi haute. Ils ont juste mis plus de temps à la franchir.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que l’élève prend le contrôle de sa progression

Avec le dispositif des ceintures, la décision de l’évaluation bascule du professeur vers l’élève. L’évaluation ne vient plus à l’élève, c’est lui qui va à l’évaluation :

Pour progresser, l’élève doit donc décider de s’inscrire aux évaluations. C’est bien à lui de décider d’avancer, de « se mobiliser ».

« Ce qui est formidable chez Oury, c’est que c’est l’élève qui demande à passer à la ceinture supérieure, comme au judo, c’est-à-dire que ce n’est pas le professeur qui le met en échec en lui imposant un exercice difficile, c’est l’élève qui se dit : Je me sens capable parce que je suis prêt à passer au niveau supérieur ». » MEIRIEU, Philippe

Avec les ceintures, l’élève vit moins l’évaluation comme un couperet imposé que comme un « sommet » qu’il se donne d’atteindre, un défi qu’il choisit de se lancer.

Bien sûr, ne nous leurrons pas, lorsqu’il fait ce pas en avant, l’élève est un peu « poussé dans le dos » par la pression de la classe, du maitre et de ses parents, mais tout de même, il sait que la décision lui revient et qu’il peut, au moins pour un temps, dire « je ne suis pas encore prêt »

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que le dispositif facilite la gestion de classe

La gestion des différences de rythme entre les élèves est souvent un casse-tête pour le maitre. Dans les cours multiples (et dans toutes les classes où le maitre différencie vraiment sa pédagogie), chaque jour, le maitre doit trouver des tâches autonomes à confier à une partie de ses élèves pendant qu’il travaille avec le reste de la classe.

C’est là que le dispositif des ceintures rend service puisqu’il encourage l’entrainement autocorrectif. Quand l’élève a terminé son travail de grammaire ou de sciences, il peut sortir son cahier d’entrainement aux ceintures et se préparer au test suivant sans avoir besoin de personne.

Top 10 des idées pour la dernière semaine d'école (ou de collège)Parce que le dispositif est motivant pour l’enseignant

Dans le quotidien de la classe, il est parfois difficile pour un enseignant de ne pas se décourager face aux difficultés d’un élève. Le découragement est d’autant plus grand quand on a du mal à « voir » les progrès de cet élève-là : quand on persiste à l’évaluer sur des compétences qui sont très au-delà de ses possibilités, l’élève semble stagner dans les profondeurs des notes les plus basses.

Alors qu’avec les ceintures, tout d’un coup, les progrès sont visibles. Pour l’élève bien sûr, mais pour l’enseignant aussi.

L’enseignant se reprend à « y croire »… l’élève le sent… la voilà, la fin de la fin de la fameuse  « spirale de l’échec » ?


Le dispositif vous tente ? Allez voir ici pour démarrer sans stress, sans usine à gaz, petit à petit… Et, avant cela, vous pouvez faire un petit tour dans ma classe :

Ceintures

charivari

Professeur des écoles (directrice d'école) en Sologne

58 commentaires

C.ine · 4 décembre 2016 à 9 h 41 min

Bonjour
Je travaille aussi dans ma classe avec des ceintures depuis quelques années grâce à ton site notamment et je voulais t’en remercier. Je me pose maintenant la question de savoir comment adapter ce système à la demande de LSU ? J’ai beaucoup de mal à savoir quelle case cocher : tous mes élèves sont en cours d’apprentissage avec ce système de ceintures. Je me suis dit que j’allais comparer les ceintures validées avec les notions abordées en classe. Si toutes les ceintures dont nous avons abordé les notions sont validées, je considère que la compétence est acquise. Si l’élève n’a pas validé toutes les ceintures alors que nous avions travaillé les notions, la compétence sera en cours d’acquisition. Qu’en penses-tu ?

    Charivari · 4 décembre 2016 à 14 h 56 min

    Alors, de mon côté, je fixe des objectifs trimestriels, par couleurs.

    Par exemple, au CM2, en orthographe, l’objectif est d’être à la vert foncé à Noël, à la bleu foncé à Pâques et à la violette en fin d’année. Ces objectifs sont connus des élèves et des parents.
    Ainsi, les élèves qui sont à l’objectif sont cochés « objectif atteint », ceux qui en sont à la ceinture juste avant sont « partiellement atteint », ceux qui ont une ceinture d’avance (ou plus) sont en « objectif dépassé ».

    Pour info, j’ai expliqué ce genre de choses (et autres) dans cet article : http://www.charivarialecole.fr/a126668574/

Céline · 17 décembre 2016 à 11 h 12 min

Bonjour,
je ne me suis pas encore lancée mais je vais essayer dès janvier avec les ceintures des tables de multiplication qui me semblent être les plus simples pour démarrer.
Petite question:
Tu sembles avoir un double niveau CM1/CM2.
En CM2 recommencent-ils les ceintures depuis le début pour revoir les premières tables par exemple?
Merci d’avance
Et bonnes vacances!

    Charivari · 17 décembre 2016 à 12 h 19 min

    Hello ! Cette année, mes élèves ont tous commencé au CE2 donc je n’ai pas le problème, mais quand je l’avais, je commençais en début de CM2 par la ceinture rose. Toute la classe la passait. Ceux qui la réussissaient continuaient ensuite (vert clair etc). Les autres repartaient à la ceinture blanche, pour les mettre en réussite dès le début. Je te conseille de faire pareil. A la rentrée, du proposes un test rose à tous (attention de bien respecter la durée du test : 60 secondes pile) et tu avises en fonction des résultats. Normalement, la rose, c’est facile parce que c’est lent et cela ne concerne que les premières tables.

Sabrina · 2 juin 2017 à 22 h 51 min

Merci pour la vidéo c’est super violent en fait ce qu’on fait subir à nos élèves 🙁
Le côté pratique qui m’intéresse à propos des ceintures: le temps de l’institutionnalisation. A quel moment cela se fait-il? Si A travaille sur l’encadrement de nombres entiers pendant que B en est aux décimaux, comment fait-on? On se contente d’exercices auto-correctifs?
Je ne décolle pas de ton blog depuis le début de soirée, merci merci pour tout ce travail partagé, ces idées, ces réflexions…
Bon long we.
Sabrina

Charivari · 3 juin 2017 à 8 h 08 min

La vidéo ?? Je ne sais pas de quoi tu parles.
Dans ma classe, et j’y tiens beaucoup, les ceintures ne concernent que les temps d’entraînement et d’évaluation : tous les élèves, quelque soit leur couleur de ceinture, découvrent toutes les notions du programme en classe entière, copient toutes les leçons, font des exercices sur ardoise et même cahier du jour sur toutes les notions.
Les ceintures ne concernent que les étapes finales du processus d’apprentissage.

Sabrina · 3 juin 2017 à 8 h 49 min

Je parle de la résignation programmée, celle ou des étudiants ont des anagrammes différents à produire.
D’accord merci pour la précision je vais réfléchir aux modalités, comme tu le proposes d’abord les ceintures concernant les tables mais je préfèrerais rester sur la passation de tests à des moments choisis par les élèves. Peut etre qu’il y a une raison pour laquelle tu leur donnes à tous un test par semaine?

    Charivari · 3 juin 2017 à 8 h 51 min

    Ah oui cette vidéo est terrible…

    Charivari · 3 juin 2017 à 8 h 53 min

    Je le propose une fois par semaine parce que sinon les élèves ne s’entraînent pas assez souvent. Pour les tables il n’y a pas d’autre solution que de les travailler souvent.

Sabrina · 3 juin 2017 à 9 h 16 min

D’accord merci encore pour tes réponses, je vais y réfléchir, d’autant que j’aurais des ce2-cm1 donc il faudra voir le niveau des ce2 en début d’année avant d’attaquer avec eux.
Une amie utilisait un système de ceintures pour les poésies en CM. Selon le niveau des poésies ils gagnaient plus ou moins de points, les ceintures lui permettaient aussi d’être de plus en plus exigeante au niveau de l’articulation, du ton, du rythme…super intéressant.

delph · 12 août 2017 à 12 h 36 min

Bonjour,
Merci encore pour tout ce travail partagé. Je suis fan de ton site qui me permet de réfléchir à de nouvelles façon de travailler.
Cela fait un moment que je veux me lancer dans les ateliers, je pense le faire cette année sur 3 groupes et je me demande s’il y a un inconvénient à faire tous les ateliers (3 pour moi) le même jour et donc les faire tourner sur une heure. Qu’en penses-tu?

    charivari · 25 juillet 2018 à 18 h 44 min

    Bonjour !
    j’ai remonté ta question en haut. J’ai peur que ce ne soit pas idéal de regrouper les ateliers. Le temps d’atelier est un temps où les élèves sont très concentrés, très actifs. Je ne les vois pas tenir ce niveau d’investissement sur une heure. J’ai peur que le niveau sonore monte, que ce soit difficile de les avoir vraiment au travail sur la deuxième moitié de l’heure…

Axelle · 31 août 2017 à 3 h 06 min

Bonjour

Je viens de découvrir le principe des ceintures, j’adore car ça répond enfin à des frustrations que j’avais (avancées autonomes et différenciées) !
Cependant j’ai encore quelques considérations pratiques sans réponses et des étapes du processus aui restent floues. Ce qui m’empêchent de pouvoir vraiment m’y mettre:

1) 1-on découvre la notion en classe/leçon. On s’entraîne « classiquement »?
2) 2-les phases d’entraînement au passage de la ceinture : il y en a combien entre chaque test?

3) Les élèves chosisissent la semaine d’avant, celle(s) qu’ils veulent passer… Où cela est-il noté?

4) Si un élève a toutes les ceintures correspondant aux apprentissages vus en classe… Il est en droit de ne pas vouloir tenter de ceintures dont le sujet n’a pas encore été abordé…(?) (Je pense notamment en grammaire) Que lui est-il proposé?

5) Concernant les tables… Comment les y entraine-t-on? Toujours par 2?

6) « Quand je rends les tests, ils les collent dans leur cahier du jour. »
Je pensais qu’ils s’entraînaient ds le cahier du jour mais qu’ils collaient les tests sur une feuille dans un classeur dédié (quand la feuille des tests non réussis est pleine on la jette)

7)
« S’ils ont réussi, ils écrivent la date du jour sur leur kimono de suivi. De mon côté, je me note sur mon cahier de bord les ceintures obtenues, pour préparer les bons tests pour chaque élève la semaine suivant. »
Il me semblait que c’était les élèves qui disent le test qu’ils souhaitent passer?

8) J’ai un peu de mal à visualiser comment faire entraîner et tester tout le monde en même temps.
En imaginant par ex que j’utilise les ceintures dans 3 domaines (pour commencer!).
– Il y a un temps de revision (« atelier » c ça?) et un temps de test pour tous en même temps mais dans les 3 domaines differents donc 3 groupes. Il faut donc que ces temps tournent. Au moins une fois par semaine donc 3 temps d’atelier sur la semaine.
– Mais un temps par domaine est-ce suffisant pour s’entraîner?
Il y a les temps libres pour cela (mais certains élèves n’en ont quasiment pas de par leur rythme).
A la maison? (devoirs)
– Si chaque semaine ils s’entraînent sur un domaine, quelle peut être la fréquence des tests?

Un vraiment grand grand et sincère merci pour bien vouloir prendre le temps de m’éclairer!
Bonne rentrée!

    charivari · 31 août 2017 à 21 h 58 min

    Bon j’essaie de répondre vite. Cela fait 10 ans que j’utilise cela en classe, d‘où le fait que tu trouves des contradictions d’un artcile à l’autre. Une année je faisais les tests dans le cahier du jour, d’autres sur feuille etc. A toi de voir.

    1) 1-on découvre la notion en classe/leçon. On s’entraîne « classiquement »?
    Ardoise, cahier d’essai, cahier du jour…

    2) 2-les phases d’entraînement au passage de la ceinture : il y en a combien entre chaque test?
    C’est l’élève qui décide

    3) Les élèves chosisissent la semaine d’avant, celle(s) qu’ils veulent passer… Où cela est-il noté?
    je fais passer une feuille où les élèves s’inscrivent

    4) Si un élève a toutes les ceintures correspondant aux apprentissages vus en classe… Il est en droit de ne pas vouloir tenter de ceintures dont le sujet n’a pas encore été abordé…(?) (Je pense notamment en grammaire) Que lui est-il proposé?
    Un élève est TOUJOURS en droit de ne pas passer le test. Qu’il ait ou pas toutes les ceintures correspondant aux apprentissages blabla. C’est lui qui dit s’il se sent prêt

    5) Concernant les tables… Comment les y entraine-t-on? Toujours par 2?
    Comme tu veux. J’utilise des jeux

    6) « Quand je rends les tests, ils les collent dans leur cahier du jour. »
    Je pensais qu’ils s’entraînaient ds le cahier du jour mais qu’ils collaient les tests sur une feuille dans un classeur dédié (quand la feuille des tests non réussis est pleine on la jette)
    cf remarque du début

    7)
    « S’ils ont réussi, ils écrivent la date du jour sur leur kimono de suivi. De mon côté, je me note sur mon cahier de bord les ceintures obtenues, pour préparer les bons tests pour chaque élève la semaine suivant. »
    Il me semblait que c’était les élèves qui disent le test qu’ils souhaitent passer?
    Cf remarque du début

    8) J’ai un peu de mal à visualiser comment faire entraîner et tester tout le monde en même temps.
    En imaginant par ex que j’utilise les ceintures dans 3 domaines (pour commencer!).
    – Il y a un temps de revision (« atelier » c ça?) et un temps de test pour tous en même temps mais dans les 3 domaines differents donc 3 groupes. Il faut donc que ces temps tournent. Au moins une fois par semaine donc 3 temps d’atelier sur la semaine.
    – Mais un temps par domaine est-ce suffisant pour s’entraîner?
    Il y a les temps libres pour cela (mais certains élèves n’en ont quasiment pas de par leur rythme).
    A la maison? (devoirs)
    – Si chaque semaine ils s’entraînent sur un domaine, quelle peut être la fréquence des tests? => Toutes les trois semaines

anneso72 · 15 mars 2018 à 13 h 55 min

Bonjour et merci pour tout ce travail partagé dont je m’inspire très souvent! J’ai mis en place les ceintures dans ma classe de CM1/2 et ça fonctionne plutôt bien même si certains ont du mal à se mettre au travail parfois… Je me posais une question peut-être idiote notamment pour les ceintures de grammaire : suffisent-elles à tout évaluer? En effet, les élèves ne font que repérer les natures et fonctions de mots mais n’en invente pas finalement, ne transforme pas un CDV en pronom par exemple… du coup parfois j’ajoute une évaluation classique mais est-ce nécessaire finalement car tout ce qu’ils apprennent en EDL leur est utile pour la production écrite principalement?… MERCI

    charivari · 15 mars 2018 à 19 h 43 min

    Inventer, pronominaliser, je le fais en rituel de grammaire quasi tous les jours, mais je ne l’évalue pas. Je trouve qu’on doit se garder de tout vouloir évaluer, au risque de grignoter exagérément le temps d’apprentissage.

Amaëlle · 11 juin 2018 à 13 h 26 min

Merci pour ton énorme travail! Je m’en inspire de plus en plus car je me rends compte que les ceintures fonctionnent très bien, il suffit juste de se lancer!

Amaëlle

pauline · 13 juin 2018 à 21 h 38 min

Bonjour,
merci beaucoup votre travail titanesque, je me suis pas encore lancé dans les ceintures (remplaçante cette année) mais compte bien me lancer l’année prochaine avec mes CE2-CM1. Hâte de tester ce fonctionnement. encore merci pour ce partage

Pauline

Virginie · 2 juillet 2018 à 21 h 34 min

Waouh, exceptionnel ton travail !
Petite question : penses-tu que ce dispositif puisse convenir à des élèves de 6ème SEGPA ? J’ai peur que ça leur demande une autonomie et une réflexion qu’ils n’ont pour la plupart pas.
Merci de tes conseils et surtout merci pour ton fabuleux travail !

    charivari · 2 juillet 2018 à 21 h 49 min

    Les élèves que j’envoie en Segpa ont plutôt le niveau des étoiles de CE1/CE2.
    Si tu guides leurs entrainements, c’est tout à fait adapté et cela a le mérite de faciliter la différenciation.
    Si j’étais toi, je commencerais par les étoiles (peut-être en passant vite sur les premières) et j’enchainerais sur les ceintures pour les plus à l’aise.

Glayeul · 25 juillet 2018 à 22 h 40 min

Merci pour ce super boulot…
une question cependant, tes programmations sont callées sur tes ceintures ou étant en CM2 comme beaucoup de notions ont déjà été abordées en cm1, tu as des programmations et certains élèves peuvent être en avance dans leur ceinture ????.

    charivari · 26 juillet 2018 à 9 h 30 min

    J’explique tout dans l’article en lien en bas de cet article. Les programmations sont calées sur les ceintures mais, théoriquement, le test intervient longtemps après la leçon.
    Mes élèves commencent les ceintures au CM1 mais j’explique comment faire si on démarre au CM2.

Gwen · 26 août 2018 à 22 h 32 min

Bonsoir, j’ai testé les étoiles l’année dernière dans quelques matières. Et je ne vais pas pouvoir me passer des ceintures cette année avec mes futurs CM1 qui ont adoré les étoiles l’année dernière. Je voulais savoir comment vous notiez pour vous les résultats de leurs tests? Est ce que vous avez un tableau récapitulatif pour chaque test, visible par tous les enfants? Je vous remercie

    charivari · 26 août 2018 à 23 h 25 min

    Ici, les pages d’autocollants sont dans un classeur en fond de classe. Ce n’est donc pas trop visible mais tout le monde peut aller les voir quand même.
    En parallèle, je tiens à jour un tableau Excel.

Laure · 17 janvier 2019 à 14 h 40 min

Bonjour , j’ai commencé en septembre mais j’ai des élèves qui se sont rapidement retrouvés à faire des exercices dont nous n’avions pas encore vu la matière ! …. j’ai finalement arrêté pendant un moment les ceintures, histoire d’avancer un peu plus dans la matière nouvelle. Je viens de relancer les ceintures ici en janvier , mais par contre ,j’ai également des élèves qui sont encore toujours à la ceinture blanche en grammaire et en conjugaison notamment … incapable de reconnaître les verbes conjugués ! … un peu découragée là … en plus, comment notez-vous les résultats dans les bulletins. J’utilise aussi les doubles évaluations (les classiques , imposées … ) et les ceintures … car je ne fais pas ce que je veux … Merci!

    charivari · 17 janvier 2019 à 16 h 31 min

    C’est dommage de freiner les élèves en arrêtant les ceintures alors que, visiblement, tu as des élèves qui seraient capables d’avancer et qui doivent avoir l’impression de stagner. S’ils sont capables d’avancer tout seuls après tout… pourquoi pas ?
    Pour les bulletins, j’ai expliqué ici : clic

Laure · 17 janvier 2019 à 14 h 43 min

Encore une petite question … y a-t-il la version modifiable des ceintures ? car j’aimerais apporter quelques précisions dans les consignes … Quand il faut repérer les groupes qui ont les fonctions suivantes : Sujet, Verbe conjugué … j’ai beaucoup d’élèves qui me soulignent presque toute la phrase d’une même couleur … sans distinction et sans écrire sous la fonction … Merci

    charivari · 17 janvier 2019 à 16 h 28 min

    Npn, je suis désolée, mais je ne diffuse pas les versions modifiables.
    Sinon, toutes leurs classes ont leurs codes, leurs habitudes. Certains maitres font souligner le sujet, d’autres entourer, avec, ou pas, un code couleur… chez nous c’est entre crochets. Je suppose qu’il y a les tiennes dans ta classe. Il suffit de dire à tes élèves, dès le début, que la ceinture n’est validée que si le code de la classe est respecté. Chez nous, par exemple, sujet, prédicat et CC sont entre crochets. Donc si un élève entreprend de souligner le sujet, ce n’est pas validé. Il n’est pas nécessaire de l’écrire dans la consigne, il suffit de faire comme ce qu’on fait en collectif au tableau par exemple.
    Clic

Virginie · 13 février 2019 à 12 h 15 min

Bonjour,
D’abord un grand merci!
J’utilise tes ceintures ou m’en inspire depuis plusieurs années et c’est formidable.
Par contre, comme je les travaille sur deux ans, en ce mois de février, j’ai déjà des élèves qui ont terminé les ceintures d’orthographe et de calcul posé. Et là je sèche. Je les envoie en tuteur mais jusqu’en juillet ça va être long.
Que fais-tu dans ces cas là?
Et désolée si tu as déjà répondu à cette question…

    charivari · 13 février 2019 à 13 h 56 min

    Ca arrive tous les ans. J’ai même des CM1 qui ont quelques ceintures noires (ici en orthographe et géographie). Pareil en mesure, les meilleurs CM2 ont eu la noire en décembre. Dans ma classe, ils s’entrainent sur autre chose, ou alors ils sont tuteurs, comme ils veulent. En calcul posé, j’ai des ceintures « brillantes » qui occupent les plus passionnés un peu plus longtemps.

Lalau · 23 février 2019 à 22 h 19 min

Bonsoir !

Depuis quelques temps, j’ai envie de m’y mettre, donc je vais me lancer. J’aurais deux questions.
1) Comment gères-tu les leçons ? Chacun a les leçons correspondant à sa ceinture, ou tout le monde a les mêmes ?
2) Si un élève ne s’investit pas, n’est pas intéressé, ou tout simplement ne demande pas, le forces-tu à passer la ceinture ?

Merci d’avance et bonne soirée !

    Lalau · 23 février 2019 à 22 h 20 min

    Ok, la question 1, j’ai trouvé ma réponse… Désolée.

    charivari · 24 février 2019 à 16 h 38 min

    Bonjour, non on ne force pas, mais on incite, on encourage…

Titine76 · 23 avril 2019 à 23 h 55 min

Bonjour et merci pour tout ce travail.

Je suis enseignante en REP+ avec officiellement un CM1/CM2 qui est en fait un CE2/CM1/CM2. Jusque là, j’avais utilisé les ceintures de multiplications en systématique mais cette année, je vais faire travailler mes élèves en ateliers avec un roulement en français sur les 4 ceintures.

Du coup, j’ai préparé les ceintures et les étoiles ^^. Pour ne pas frustrer tout le monde. Je pense garder la progression de l’année1 pour redémarrer l’année 2 histoire qu’ils ne recommencent pas la même chose deux ans de suite mais qu’ils prennent conscience de leurs progrès.

C’est la matière qu’il maitrise le moins en technique de conjugaison même s’ils ont fait de réèls progrès en dictée avec le manuel Picot.

En dernière période, je pense mettre mes CM1 en atelier pendant que je vais travailler les dernières grandes notions avec mes CM2 et vis versa.

Mon mari qui n’est pas enseignant mais qui m’a aidé à plastifier toutes les ceintures trouve le principe très encourageant. Ma fille en CM2 a vraiment bien décollé en EDL avec sa maitresse qui les utilise aussi.
Mon seul regret est de ne pas l’avoir mis en place plus tôt… Mais les difficultés étaient tellement grandes que c’était impossible de les lancer sans être dans l’échec.

J’ai une question:
– travailler la conjugaison, grammaire et orthographe avec les ceintures peut-il en laissant un peu la grammaire de texte de côté couvrira-t-il l’intégralité du programme ?
– je me lance en parallèle dans l’analyse grammatical à l’écrit au moins une fois par semaine. Jusque là, je le faisais à l’oral. Pour la première fois, ce n’est pas si mal ^^.

    charivari · 24 avril 2019 à 13 h 12 min

    Bonjour, tu peux reformuler ta question ?

Patou · 9 juillet 2019 à 15 h 39 min

Bonjour pour les tables de multiplication, j’aimerai bien mettre en place les étoiles au ce2. Juste une petite question par rapport aux avancées de la classe et à l’entrainement collectif, des devoirs : est-ce qu’un enfant s’entraine avec tout le monde même s’il n’a pas obtenu d’étoile ou qu’il est vraiment en-dessous du niveau entrainé? Ou bien à partir du moment où nous organisons un apprentissage de ceintures, il n’y a plus d’entrainement collectif. Pour les opérations posées ou les problèmes , si l’enfant n’est pas encore à cette table, que fait-il ?

Patou · 9 juillet 2019 à 15 h 47 min

Bonjour, je souhaite mettre en place les étoiles avec mon futur ce2. Mais j’ai une question: est-ce que les enfants s’entrainent collectivement sur une table donnée même s’ils ne sont pas à ce niveau ou bien il n’y a plus du tout d’entrainements collectifs ou de devoirs à un niveau donné de table et chacun avance uniquement à son rythme? Autre question, lors d’entrainement de calculs posés ou de problème, donnez-vous à ce moment les tables aux enfants qui n’ont pas encore acquis les étoiles nécessaires pour les calculs?

LN34 · 25 août 2019 à 19 h 12 min

Bonjour et merci ! Après 6 ans de Ce1, me voici « promue » au CM2. C’est donc tout naturellement que je viens profiter de toutes les ressources de ton super site et notamment des ceintures ! J’avais déjà utilisé ce principe avec PIDAPI, tu connais ? Un outil créé par un groupe de collègues convaincus. Je me souviens que j’utilisais des ceintures de comportement : y as-tu déjà pensé ? A chaque ceinture correspondait des droits (se lever en classe sans autorisation ou descendre seul en récré… et des devoirs (demander la parole,travailler sans déranger…). Cela permettait aux élèves de savoir ce qu’on attendait d’eux, de savoir sur quelle compétence ils avaient besoin de progresser, bref les ceintures quoi. Après pas de « tests » mais juste l’appréciation de l’enseignant(e) et des discussions maitresse/élève souvent porteuses. Je n’ai malheureusement plus accès à ces docs. Je vais tester les ceintures dans ma nouvelle école et nouvelle classe, laisser cette première « nouvelle » année se passer et si la mayo prend, je tenterai peut-être… Si tu as un avis là-dessus, je prends 🙂
Merci encore et encore pour tout.

    charivari · 26 août 2019 à 23 h 35 min

    Pas trop fan des ceintures de comportement ici.
    Et, pour les disciplines, je trouve que Pidapi individualise trop les phases de découverte et d’apprentissage.

Laetitia · 12 septembre 2019 à 11 h 53 min

Bonjour,
Tout d’abord merci beaucoup pour tous tes partages qui sont une mine d’or pour nous tous.
Je fonctionne en ceintures depuis 2 ans et mes élèves adorent !! Je leur donne habituellement un kimono vierge qu’ils n’ont plus qu’à colorier au fur et à mesure de leur avancement. Il me semble que je l’avais trouvé sur ton site il y a déjà qqs temps , je ne l’avais pas enregistré et je ne retrouve pas de modèle dans mon classeur ….. Est ce que tu aurais ça en stock ?….
Merci d’avance de ta réponse.
Bien cordialement
Laetitia

Julie · 17 juillet 2020 à 15 h 18 min

Bonjour Charivari,

D’abord un grand merci pour le travail formidable que tu partages. Je me lance à la rentrée dans les ceintures avec ma classe de CM1-CM2 dont le niveau est très hétérogène.
Je me demandais cependant, comment cela se passe t-il quand les CM1 passent en CM2 ? D’après ce que je comprends, ils refont les exercices vus en CM1 ? Pour les tables de multiplications, je vois que ça ne pose aucun problème, mais pour toutes les autres ceintures je me demande ? Merci beaucoup pour ton éclairage et bonnes vacances !
Julie

    charivari · 20 juillet 2020 à 16 h 38 min

    ? Non, justement, s’ils continuent les ceintures en CM2, ils ne refont rien, ils reprennent là où ils en étaient. C’est un des gros intérêts du dispositif.

Papi · 15 février 2021 à 18 h 24 min

Après le « pourquoi », voici le « pourquoi il ne faut surtout PAS » utiliser les ceintures :

1 – Elles ne présentent aucun intérêt, ni pédagogique, ni pour l’enseignant. Et la meilleure preuve c’est qu’on s’en passe parfaitement en utilisant l’évaluation continue, sans contrôles ni tests.

2 – C’est une véritable usine à gaz à mettre en place et à gérer au quotidien. Pour un bénéfice pédagogique égal à zéro.

3 – C’est un système rigide, car l’élève ne peut pas passer le niveau suivant avant d’avoir réussi le précédent.

4 – C’est un système trompeur trompeur, car on part du principe qu’un élève qui a réussi une ceinture a acquis la compétence correspondante.
Or rien n’est plus aléatoire et faux, on ne peut pas évaluer correctement avec un test, qui peut être réussi ou raté par hasard ou pour n’importe quelle autre raison.

5 – Ils transfèrent la responsabilité pédagogique sur l’élève. Or ce n’est pas le travail de l’élève de savoir où il en est du programme officiel, c’est la responsabilité de l’enseignant.
L’objectif de l’élève est totalement différent : son job à lui c’est de terminer son plan de travail, d’inventer de jolis textes, de présenter un super exposé, d’avoir des compétences suffisantes pour réaliser son projet de fabrication d’échasses en bois…
Je trouve qu’il est malsain de transférer les responsabilités de l’adulte et du professionnel sur l’enfant. Ce n’est pas son combat, pas sa préoccupation à cet âge.

6 – L’élève ne travaille plus pour lui même, pour le plaisir d’apprendre, et parce que comme disait Freinet le travail est émancipateur.
Il travaille juste pour passer des grades, pour avancer sur une échelle artificielle, pour avoir des « privilèges » en plus…

7 – Cela crée un système de comparaison des élèves entre eux : ceux qui ont obtenu telle ou telle ceinture, tel ou tel brevet… et ceux qui ne les ont pas.
La compétition peut-être très amusante et stimulante dans le cadre sportif, mais pas lorsqu’il s’agit d’apprentissage scolaire.
Le but de l’enseignant n’est pas du tout d’établir un classement ou des catégories de « privilégiés », mais que chaque élève se compare par rapport à lui-même qu’il se dépasse lui-même, peu importe son niveau par rapport aux autres.

8 – Si on souhaite une évaluation la plus fiable et la moins chronophage possible, alors il y a tout simplement l’évaluation continue.
C’est à dire évaluer sans test ni contrôle, par la connaissance fine de chaque élève, qui permet de savoir à tout instant le degré de maîtrise de chaque compétence par chaque élève.

9 – Oury s’est inspiré de Freinet, mais celui-ci désapprouvait le système des ceintures, expliquant qu’il craignait qu’ils « nous ramènent à la scolastique, qu’ils prennent figure d’épreuves d’examens, et, à ce titre, qu’ils soient toujours paralysants » (« Brevets et Chefs-d’œuvre », Célestin Freinet).

Conclusion : un système sans ceintures fonctionne tout aussi bien, les ceintures n’apportent rien, à part un gros surcroit de travail et beaucoup de temps perdu. 😉

Céline · 11 août 2021 à 11 h 06 min

Bonjour Charivari,

Un immense merci pour toutes tes contributions pleines de sens et de grande qualité.
J’ai lu beaucoup d’articles de ton site avec grand intérêt !!
J’ai une classe de CE2/CM1 e je suis très intéressée par la mise en place d’étoiles et ceintures. Tu dis faire des leçons classiques d’introduction à la notion et en collectif ; suis tu une méthode précise (tu parles de Picot ?).

Pour ma part je vais avoir des ce2 faibles et des cm1 plus performants, dans une approche collective je pense que je vais les perdre d’autant plus que je suis à cheval sur 2 cycles.
As tu des manuels en français et maths ?
Je n’ai pas trouvé sur le site de programmation précise en EdL et maths ? L’as tu partagée ?

Merci beaucoup d’avance
Céline

    charivari · 11 août 2021 à 16 h 39 min

    Suis tu une méthode précise (tu parles de Picot ?).
    J’ai utilisé Picot un an. C’est une très bonne méthode si tu débutes dans le niveau. Je m’en suis écartée et je créer mes propres leçons.

    Pour ma part je vais avoir des ce2 faibles et des cm1 plus performants, dans une approche collective je pense que je vais les perdre d’autant plus que je suis à cheval sur 2 cycles.
    Je n’ai jamais été partisane de l’approche collective, quelque soit le niveau des deux groupes. Je ne vois pas comment terminer le programme du niveau du dessus si on fait ensemble. Pour ma part, je sépare tout.

    As tu des manuels en français et maths ?
    Non. Je pioche à droite et à gauche.

    Je n’ai pas trouvé sur le site de programmation précise en EdL et maths ? L’as tu partagée ?
    Je suis la progression des ceintures.

SabM · 11 décembre 2022 à 18 h 11 min

Bonjour,
J’ai lu quelque part sur ton site que tu utilisais autrefois la méthode Picot, ce qui est mon cas en CE2-CM1-CM2 depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui t’a décidé à passer aux ceintures de grammaire? Je suis en pleine réflexion et j’ai peur de perdre en qualité des échanges si les ceintures ne sont pas compatibles avec le temps passé à transposer les textes… Merci du temps que tu prends à répondre à nos questions!

    charivari · 12 décembre 2022 à 20 h 19 min

    Bonjour,
    j’ai toujours utilisé les ceintures, bien avant la méthode Picot. La méthode Picot n’est pas 100% compatible avec les ceintures (la somme des deux ne tient pas dans l’emploi du temps) mais je l’utilise quand même partiellement. J’utilise pas mal l’étape transposition et « collecte » même s’il ne s’agit que de surligner.

Freinet · 20 septembre 2023 à 8 h 43 min

Bonjour,
Ce qui me gène, c’est que les ceintures de la pédagogie institutionnelle, un courant de la pédagogie Freinet soient perverties, c’est à dire que les instits s’en emparent grâce à ton site, mais mettent complétement de côté la partie COOPERATION alors que c’est la base de ces pédagogies; et surtout que c’est ça qui va rendre les élèves réellement autonomes.

La pédagogie institutionnelle consiste en la mise place d’institutions3 dans les classes et dans les groupes. Son but est de permettre au groupe-classe (incluant aussi bien les élèves que l’enseignant) de se réguler et de réguler ses apprentissages à travers l’établissement « d’institutions » décidées collectivement (Conseil, métiers, etc.). Dans la pédagogie institutionnelle, la circulation de la parole et l’expression de chacun sont centrales

Muriel · 8 septembre 2024 à 12 h 30 min

Bonjour,
grand merci pour ce formidable travail que j’utilise depuis longtemps. Les enfants adorent et j’ai même réussi à faire des adeptes parmi mes nouveaux collègues, c’est top. Je me pose une question : depuis 2 ans, certains élèves ne décollent pas de l’étoile blanche ou parviennent très difficilement à la ceinture jaune malgré tout ce que j’ai pu mettre en place pour eux d’accompagnement, d’individualisation, de RASED, d’APC, de tutorat et j’en passe.
Que proposer à ces enfants qui sont sérieux et investis ?

    charivari · 8 septembre 2024 à 21 h 58 min

    Ici, on les refait passer sur les étoiles pour remettre en place les bases. Mais ce sont quand même généralement des élèves qui relèvent de la Segpa ou de l’ULIS.

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[…] C’était dense, mais extra. Je suis ressortie avec la tête bouillonnante et il m’a fallu quelques jours pour extraire les 6 idées principales que je retiendrai et qui – j’y crois – vont faire changer ma manière de faire classe. En mieux. [Remarques : 1. Ce que j’écris en noir, entre guillemets, est la transcription de ce que j’ai noté des propositions de mon IEN. Ce que j’écris en bleu, c’est la suite de ma réflexion personnelle. 2. 1. « Dans vos programmes, identifiez les compétences de base, les notions essentielles ». « Les programmes sont chargés. L’IEN nous encourage à les répertorier, en équipe, niveau par niveau. Au CE1 par exemple, les IO prévoient de savoir conjuguer les verbes au passé composé. Cette année j’ai des CM2. 2. « Enseignez tout. . « Ne cherchez pas à tout vouloir évaluer. 5. 9 bonnes raisons d'adopter les ceintures de compétences en classe. […]

Biblio/sitographie | Pearltrees · 24 juin 2021 à 8 h 53 min

[…] 9 bonnes raisons d'adopter les ceintures de compétences en classe. Fernand Oury (contemporain de Célestin Freinet) était judoka et pédagogue. Dans sa classe, les élèves progressaient en maths, en grammaire (…) en suivant des ceintures de couleurs, comme au judo. Tel élève était ‘ceinture verte’ de géométrie, tel autre ‘ceinture bleue’ en conjugaison. J’ai adopté ce principe dans ma classe. Pas pour toutes les matières, mais pour certaines compétences : les tables de multiplication, le calcul posé, la conjugaison, la grammaire (voir menu ceintures)… Je ne suis pas la seule à m’y mettre : de plus en plus de profs utilisent ce système en classe, et de nombreux blogueurs publient leurs tests et leurs entrainements. […]

Ceintures de compétences de mathématiques 4PH – Maitresse Ines · 8 juillet 2022 à 22 h 57 min

[…] n’en avez pas entendu parlé auparavant voici un très bon article écrit par Charivari : https://www.charivarialecole.fr/archives/489 et ici un autre par prof d z’écoles : […]

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