Je mets à jour ce vieil article pour le « nettoyer » du mot prédicat (dont je regrette bien, pourtant, la disparition).
Il y a des années, j’ai figé ma démarche d’analyse fonctionnelle des phrases et la présentation que nous en faisions sur les cahiers et au tableau. Je me suis posé pas mal de questions « pratiques » : fallait-il encadrer, souligner, entourer, adopter un code couleur ?
J’ai essayé des choses. Je me suis beaucoup inspirée de nos cousins québecois et en particulier de ces deux sites remarquables la banque de dépannage linguistique et amélioration du français
On y trouve des fiches d’entrainement (j’ai fait toutes celles qui concernent les fonctions !) et voici la présentation qu’ils adoptent :
Oui, comme nos autres cousins belges, les québecois utilisent le prédicat. Comme les espagnols. Comme les anglo-saxons. Bon, j’arrête, je suis trop agacée par la disparition du prédicat de nos IO, je risquerais de déraper…
J’ai tout de suite adopté ces crochets pour découper la phrase en « constituants » et me suis donc stabilisée, depuis plusieurs années, sur la présentation suivante :
Là, je vous ai mis des couleurs, parce que c’est plus joli à l’écran, mais mes élèves font tout en bleu : au cycle 3, je préfère éviter les codes couleurs trop contraignants (type sujet en bleu, GV en rouge etc) pour qu’ils puissent analyser leur phrase rapidement (ne pas perdre de temps sur les changements de stylos) et qu’ils puissent aussi le faire sur ardoise (ils ont rarement plusieurs couleurs de feutres d’ardoise). Je leur demande quand même de changer de couleur pour les CdN qui sont souvent imbriqués dans un autre groupe.
Ci-dessous, je vous ai mis une capsule vidéo qui présente notre démarche. En voici les principales étapes :
Étape 1 : on découpe la phrase en constituants = on fait les crochets
- Quel est le sujet ?
- Y a-t-il un/des CC (Compléments Circonstanciels). On les identifie en cherchant les groupes facultatifs et mobiles, c’est à dire ceux que l’on peut à la fois déplacer et supprimer.
- Tout le reste de la phrase, hors Sujet et CdP, c’est le GV.
- Le premier niveau d’analyse est terminé.
Étape 2 : on « entre dans les crochets du groupe verbal »
- On commence par se demander si on va, ou non, trouver un Attribut du sujet dans le GV. Pour cela, on se demande si le verbe de la phrase est ou peut être remplacé par le verbe être. Si oui, le GV contiendra seulement le verbe et l’attribut du sujet. Si non…
- Si non, on cherche le ou les Complément(s) d’objet, toujours dans les crochets du GV.
Les compléments d’objet sont « commandés par le verbe ». S’ils commencent par une préposition, ce sont des COI (CO indirects), sinon, ce sont des COD (CO directs)
Étape 3 : on cherche les compléments du nom.
- On prend tous les noms de la phrase, un par un, et on repère s’ils sont suivis d’un Complément du Nom. Le CdN (1) précise le nom, (2) est toujours placé juste après le nom, et (3) est toujours introduit par une préposition.
Voilà, vous avez les trois étapes d’analyse.
La présentation que j’adopte (cf image en haut de l’article ou vidéo) fait bien apparaitre :
(1) le premier niveau d’analyse, Sujet-GV-CC, entre crochets,
(2) le deuxième niveau, dans lequel mes élèves disent qu’on « entre dans les crochets du GV » pour regarder si le verbe a des compléments
(3) le troisième niveau, où mes élèves changent de couleur (ils écrivent en noir) pour identifier les éventuels compléments du nom.
Vous avez peut-être aussi remarqué que :
- Je fais écrire CC (CCL, CCT…), S et GV sous le crochet ouvrant. Cela laisse la place à l’intérieur du groupe pour étiqueter les compléments.
- je leur demande de faire des « barquettes » sous les prépositions du COI et du CdN : elles permettent de mettre en valeur le fait que COI et CdN sont toujours des groupes prépositionnels.
Voici ce que ça donne, en vidéo (j’utilise le tutoiement parce que c’est une vidéo que je montre à mes CM)
Voici enfin un extrait du Grevisse de l’enseignant qui explique bien l’évolution des Compléments Circonstanciels
62 commentaires
alain l. · 29 janvier 2017 à 23 h 12 min
Très claire et explicite ta capsule Charivari …
@t
alain
Daniel Caravano · 24 mars 2020 à 18 h 58 min
Désolé, il y a au moins un autre exemle qui montre que ça ne marche pas toujours!
Prenez, par exemple, la phrase Rémi pèse 40 kg.
Que je sache on ne peut guère remplacer « pèse » par « est ».
Et pourtant quand je dis « 40kg », c’est de Rémi que je parle, ce qui en fait un attribut du sujet…
Non? Je suis vraiment curieux d’attendre une réponse…
D’autre part, je me suis régalé de la controverse suscitée par la prise de position courageuse de Madame Charmeux. J’ai connu l’époque où on parlait de « cadres exécutants » pour les instits, et de « cadres concepteurs » pour les PE. Et bien je me réjouis de voir qu’enfin des têtes se relèvent!… mais ce n’est pas un jugement sur le fond de la question, bien sûr.
Pour bien des raisons dont celle exposée plus haut, je n’ai pas trouvé de manière pleinement satisfaisante de démonter « scientifiquement » les phrases simples.
charivari · 25 mars 2020 à 10 h 08 min
Non, 40kg n’est pas attribut du sujet. C’est un complément essentiel du verbe. Comme tous les verbes de mesure.
La grammaire scolaire ne les a jamais classés.
Il y a plein d’autres contrexemples.
Tom est dans la classe :
Dans la classe n’est ni un AdS ni un CCL. Voir Grevisse de l’enseignant (désolée, pas trop le temps, là, continuité péda, tout ça…)
Pilon · 30 janvier 2017 à 0 h 02 min
Je dis certainement une bêtise mais il me semble que , bien que anciennement coi, à sa grand mère peut être déplacé et supprimé donc cdp maintenant., non? L equivalence n est pas, si j ai bien compris, systématique.
Marie-Claire · 30 janvier 2017 à 1 h 07 min
Bonjour!
Très explicite ta « capsule ». Toutefois, je me heurte à un problème dans l’analyse de la phrase , je te le soumets donc. Quand les élèves recherchent le CdP, ils recherchent un groupe qui se déplace ou peut être supprimé. Or, « à ta grand-mère » peut être déplacé et supprimé et pourtant , ce n’est pas un CdP mais un CdV. Que dire aux enfants?
Victor · 30 janvier 2017 à 9 h 53 min
Roh, quand même, Marie-Claire et Pilon, j’espère que vous n’enseignez pas en élémentaire.
Cette notion de complément de verbe ne date pas de ces programmes 2015 : Les CdV étaient déjà dans les programmes précédents et les compléments d’objet (COI ou, comme ici, COS) en ont toujours fait partie. Ce sont des compléments essentiels, ils n’ont jamais été classés dans les compléments de phrase.
Mes élèves ne s’y trompent pas. Non, « à ma grand-mère » n’est pas déplaçable à moins d’adopter un style très peu naturel à la « maitre Yoda ».
Merci Charivari pour cet article : j’étais moi aussi embêté par le « codage » des groupes. J’avais fait entourer les compléments, mais, comme tu le dis, c’est moche comme tout. L’an prochain j’adopte ta présentation. Pour la démarche, je fais à peu près la même chose sauf qu’on commence par isoler les CdP (Picot fait ça).
Quant à la pronominalisation des CO, c’est super dur pour mes CM2, pas chez toi ?
Charivari · 30 janvier 2017 à 10 h 26 min
Heu, si, c’est super dur en effet, surtout qu’on commence tout juste. Je passe par cette étape (pronominaliser des CO) pour pouvoir, ensuite, vers avril-mai leur présenter des phrases où les CO sont des pronoms.
Maria · 30 janvier 2017 à 13 h 27 min
Super, j’adopte. Et quand le prédicat est coupé en deux parties le cdp on fait « des crochets dans les crochets »? Par exemple : Je mange rapidement mon petit déjeuner.
Charivari · 30 janvier 2017 à 14 h 12 min
Sur le principe, oui, il faudrait faire des petits crochets dans des grands crochets…
Mais j’évite les adverbes dans le prédicat parce qu’il arrive qu’ils ne soient pas des CC. Ils sont plutôt « modificateurs du verbe », comme dans « Je mange bien ». Dans ta phrase, rapidement complète plutôt le verbe et non la phrase entière, même si « ça se discute ».
Les adverbes qui sont toujours CC, ce sont ceux qui complètent toute la phrase, comme « Aujourd’hui, j’irai diner chez Mamie ».
maria kragerud · 31 janvier 2017 à 10 h 26 min
Merci pour ta réponse. Mais ce cas peut aussi se présenter sans que ce soit un adverbe: Elle rencontra en chemin une sorcière. Ou : Il réfléchit pendant tout la matinée à son problème.
Charivari · 31 janvier 2017 à 10 h 56 min
Absolument. Si je présentais ce cas, je ferais petits crochets dans grands crochets (mais j’avoue que je ne leur présente pas ce genre de phrases, je leur fais juste faire le déplacement à l’oral pour qu’ils constatent que « c’est possible »)
armand · 31 janvier 2017 à 21 h 17 min
Bravo !
C’est clair et je pense le proposer pour le cycle 3 de mon école !
tehanu · 31 janvier 2017 à 21 h 47 min
Bonsoir,
J’ai lu dans un autre article que tu suivais la méthode Picot… Suis-tu également sa progression ou bien avances-tu plus vite (dans la conjugaison également, pour suivre le rythme des ceintures) ?
Charivari · 31 janvier 2017 à 21 h 50 min
Je suis Picot, mais beaucoup de choses ne sont que des révisions ou des approfondissements. En ce moment, nous sommes dans le passé composé… cela fait 4 ans qu’ils l’étudient. Ceci dit, ce n’est pas du luxe, mais j’ai des élèves qui ont la ceinture noire en conjugaison depuis plusieurs semaines alors que nous n’avons pas vu formellement tous les temps avec Picot cette année.
Manu · 31 janvier 2017 à 23 h 13 min
Bonsoir,
Merci pour tout ce que tu partages, c’est très enrichissant.
Est-ce que tu inventes les phrases que tu proposes aux élèves? Si non, où les pioches-tu ?
Est-ce que tu as fait une progression dans tes phrases : avec un CdV puis deux, sans CdP, sans AS ou autre, … ??
Merci beaucoup
Charivari · 1 février 2017 à 6 h 26 min
J’invente la plupart du temps (à partir de la vie de la classe) ou bien, Si Je manque d’inspiration, j’utilise une phrase de Picot.
Pas de programmation formelle (mais bien sûr j’ai commencé à mettre des V d’état quand on a vu l’AdS)
Magmag · 31 janvier 2017 à 23 h 58 min
C’est très clair ! Mais étant prof d’Hist-Géo au collège, je n’ai pas à enseigner ces nouvelles règles. Par contre, je suis très admirative de la capsule de présentation !
Eveline Charmeux · 8 février 2017 à 9 h 43 min
je pense que tout le monde a oublié l’essentiel : avec ou sans prédicat, le seul but de la grammaire, c’es de faire découvrir comment fonctionnent les textes qu’on a lus, afin de rendre plus consciente la maîtrise de la langue en lecture comme en production d’écrits.
L’important n’est donc ni la « présentation », ni le vocabulaire, mais les notions que ce vocabulaire cache.
Je rappelle que le terme de prédicat n’est nullement obligatoire : il n’apparaît qu’une seule fois dans les programmes (apparemment rajouté sans utilité aucune pour satisfaire un IG du coin !) , où il fait double emploi avec la notion de « groupe du verbe » bien mieux nommé « GV » pour laisser la notion plus libre,
Il n’est donc nullement indispensable, et ce, d’autant plus qu’il conserve un relent de sémantisme toujours dangereux en grammaire (« ce qu’on dit du sujet » n’est pas une formule très scientifique !) . En plus ce terme est nouveau pour les enfants, sans clarté aucune, et il ne correspond à aucune notion spécifique, autre que celle du GV. Il n’a aucun intérêt
Charivari · 8 février 2017 à 12 h 34 min
Merci pour cet éclairage. Je suis de ceux qui pensent qu’un professeur des écoles n’a pas à « faire le tri » dans les programmes en sélectionnant ça et là les choses qu’ils choisit d’enseigner. Cela me parait d’autant plus sensible lorsque l’on parle de terminologie. Il me semble que c’est bien plus grave d’embrouiller les élèves en laissant chaque professeur décider du jargon qu’il adopte. Un minimum de cohérence est nécessaire, donc de discipline de la part des enseignants.
D’autre part, si nous pouvons nous permettre d’écarter les notions dès lors qu’elles n’apparaissent qu’une seule fois dans les instructions officielles, cela va élaguer beaucoup de choses !
Vous avez une conception très large de la liberté pédagogique. Je ne la partage pas.
[J’ajoute, après vérification, qu’une simple recherche par Ctrl+F sur le document de cycle 3 révèle que le prédicat apparait 6 fois.]
Victor · 8 février 2017 à 15 h 35 min
Madame Charmeux, je suis sidéré par votre commentaire. Sidéré et en colère.
Bien sûr, votre expertise justifie que votre avis sur la question soit précieux. Il y a visiblement querelle d’experts sur le sujet (y compris entre pays francophones puisque, si j’ai bien compris, le Québec enseigne la notion depuis longtemps) et votre avis diffère de celui des rédacteurs des IO. Vous avez peut-être raison. Surement ? Bon.
Mais que vous puissiez vous permettre d’encourager les enseignants à ne pas suivre les IO ! Les bras m’en tombent. Alors que vous avez été enseignante et formatrice et que vous savez forcément les dégâts causés par l’indiscipline des professeurs en termes de jargon grammatical… Je pense aux générations d’élèves qui ont dit « substantif » en année A et « nom » en année B, puis à nouveau « substantif en année C »… « adjectif possessif » en année D et « déterminant possessif » en année E…
Que de temps perdu à déconstruire ce que les élèves avaient appris, pour remplacer la terminologie d’un maitre par celle du suivant, sous prétexte que le nouveau maitre n’adhérait pas aux nouvelles directives parce qu’une « Mme Charmeux ou équivalent » leur avait expliqué qu’il fallait continuer à dire substantif ou adjectif démonstratif !
Je ne suis que professeur des écoles. Peut-être que cette réforme n’est pas idéale. Peut-être que vous avez raison. Mais je suis convaincu qu’avec ce discours, en encourageant les enseignants à faire leur marché dans les termes et les notions, vous faites beaucoup plus de mal aux élèves que ce malheureux prédicat.
Oui, dans ma classe on dit prédicat pour désigner la fonction du GV. Oui, ça a été très simple à enseigner et non, les élèves ne sont pas perdus. J’espère seulement que je n’aurai pas fait cela pour rien, à cause « d’experts » qui auront été mettre dans la tête des collègues de CM2 ou du collège que les programmes ne seraient qu’optionnels et qu’on pourrait très bien s’affranchir de les suivre.
Sylvie54 · 8 février 2017 à 18 h 02 min
Bravo Victor, je n’aurais pas dit mieux.
… et moi, je trouve que le commentaire de Mme Charmeux est très symptomatique des formations que j’ai reçues à l’IUFM : Tellement éloignées du quotidien de la classe !
Car il faut vraiment avoir perdu de vue le quotidien d’une classe de primaire pour oser critiquer cet article et railler ton souci, Charivari, de rationaliser la présentation des cahiers ou le vocabulaire utilisé. Ta présentation est ultra claire. Elle m’a remis les idées à l’endroit. Alors merci pour ce que tu écris qui m’aide au quotidien dans ma classe beaucoup plus que des heures de formation, et laissons les « experts » se crêper le chignon sur leur planète.
Enovie · 18 février 2017 à 13 h 04 min
Juste un petit commentaire concernant l’analyse de la phrase dans la video.
Pour trouver le sujet, je pars du verbe conjugué : qui est-ce qui … , et pour trouver le verbe, je change le temps. « de qui on parle » me semble un peu vague. Par exemple, dans la phrase « Je mange une belle pomme. », l’élève pourra se dire que l’on parle de la pomme.
titou · 19 février 2017 à 15 h 44 min
Votre blog est une merveille et une mine d’or.
Il paraît que les petits Allemands connaissent le prédicat depuis longtemps, mais un prédicat minimal qui ne contient que le verbe sans complément.
sophieprof · 19 février 2017 à 17 h 11 min
merci pour tous ces renseignements, c’est très clair.
maud · 21 février 2017 à 0 h 21 min
Merci beaucoup, j’y vois plus clair!!!
Agnès b. · 28 février 2017 à 22 h 07 min
Félicitations ! On parle de toi dans Télérama de cette semaine qui propose un article sur … le prédicat.
Charivari · 28 février 2017 à 22 h 52 min
Oui, j’ai vu. C’est un peu n’importe quoi, je ne fais rien « colorier » (où ont-ils été chercher cela ?), mais bon…
Hélène · 22 juillet 2017 à 3 h 13 min
Si tu veux bien, j’ai quelques questions et remarques.
J’aime bien ton système de crochets mais j’y mettrais de la couleur, moi, je préfère … peut-être après cela fait-il trop de couleurs.
J’ai du mal avec le fait de chercher le sujet sans repérer le verbe conjugué d’abord, vu la difficulté de mes élèves à repérer le verbe, même en CM2, ça me paraît risqué …
Tu distingues CdV et AdS, tu considères donc que l’attribut du sujet n’est pas un complément du verbe ? Pour moi, c’en était un.
Le complément du nom, tu l’introduis quand dans l’année ? Comment réussir à ce qu’ils le différencient bien de l’adjectif ?
Charivari · 24 juillet 2017 à 12 h 04 min
Non, l’AdS n’est rangé, dans aucune grammaire, dans les compléments de verbe. J’ai bien vérifié parce qu’au début, comme toi, je me disais que c’était comme un /complément du verbe être/. En fait, ce serait plus proche d’une sorte de « complément du sujet » (je laisse les guillemets, parce que cette terminologie n’existe pas, mais c’est l’idée).
Hélène · 22 juillet 2017 à 3 h 21 min
OK, j’ai vu ta remarque sur la couleur, un peu tardivement. C’est parce que tu le fais sur l’ardoise.
Mais sur cahier, ça peut marcher je pense. Au TNI aussi.
Je suis à la recherche d’un rituel quotidien de grammaire, je vais adopter quelque chose qui ressemble à ça mais j’aimerais aussi insister sur la nature (pardon, classe grammaticale) des mots, est-ce que tu le fais ensuite, à l’oral ?
Je pensais prendre une phrase par semaine, un jour on analyse, un jour on regarde la nature des mots, un jour on pronominalise, un jour on transpose. Et je complique au fur et à mesure.
Cédrine · 17 septembre 2017 à 15 h 01 min
Quel site!!!! Quelle mine d’or pour nous autres les PE!!! Cela fait des dizaines de fois que j’y pioche, que je m’en inspire, que je lis les articles et même les commentaires!!!! Et je ne prenais jamais le temps de remercier. Voilà donc ce message pour vous dire un grand merci très sincère! Vous nous donnez envie de nous investir encore et encore….
Merci mille fois pour ce partage!!
PS: la capsule muette n’est plus accessible?!!
charivari · 17 septembre 2017 à 20 h 02 min
ah ? Roh m…, encore un truc qui n’a pas bien supporté le changement de serveurs. Je vais essayer de les remettre.
Céline · 30 octobre 2017 à 11 h 43 min
Bonjour,
J’ai souvenir d’avoir consulté fin août votre super capsule que j’avais trouvé très éclairante sur la démarche à suivre pour introduire le prédicat…. et puis je me suis dit que j’y reviendrais plus tard…. et maintenant que je me réveille, elle a malheureusement disparu!
Auriez-vous éventuellement la possibilité de la remettre en ligne? Un immense merci!!
charivari · 31 octobre 2017 à 21 h 27 min
ouh là, c’est vrai elle a disparu. je la recherche !
Timis · 1 novembre 2017 à 14 h 25 min
Démarche et présentation adoptées ici aussi avec grand succès.
J’ai un petit problème cependant ici avec les sujets. J’explique que c’est de qui ou de quoi on parle mais j’ai très souvent des confusions au niveau du sens.
Par exemple « je mange une délicieuse tarte aux pommes ». On parle ……… d’une tarte.
Bref du coup j’ai « rajouté » que dans un premier temps on cherche le verbe conjugué, puis le sujet (qui est ce qui + V), puis les CDP, puis P etc….
D’autres ont cette difficulté face au sujet ?
charivari · 1 novembre 2017 à 16 h 04 min
Coucou,
J’ai tendance à considérer que le sujet est un dossier « bouclé » quand je reçois les élèves au CM1. En plus, dorénavant on a les étoiles de grammaire au CE1-CE2 et cela a vraiment solidifié les bases des élèves que je reçois.
Du coup, je ne sais pas très bien comment ils trouvent le sujet. J’imagine que dans leur tête ils cherchent le verbe puis son sujet, mais c’est devenu assez automatique, et je ne suis pas sure qu’ils se rendent compte qu’il font cette démarche dans leur tête.
Ceci dit, j’ai 2-3 élèves en grande difficulté qui me donnent parfois les mêmes réponses que toi. Et, en effet, je reviens toujours au Verbe et au qui-est-ce qui…
LN · 6 décembre 2017 à 12 h 19 min
Génial. Méthode simple et claire.
Où peut-on trouver des exemples de phrases pertinents pour l’analyse grammaticale? Quelque chose de progressif et de bien clair (sans les complexités que nous aimerions éviter!)
Quelqu’un a-t-il une référence de manuel où l’on peut trouver l’inspiration? Le Grevisse peut-être?
Merci d’avance.
Barbot · 1 avril 2018 à 15 h 37 min
Bonjour Charivari,
les mois passent et je me retourne encore le cerveau avec les CdP et CdV.Mais ça va mieux,grâce en partie à tes articles!Merci.J’ai également adopté ta technique de crochets dans mes analyses quotidiennes de phrase du jour.Bref, j’ai bien saisi que parfois, ben on sait pô trop, donc j’évite de me mettre des pièges.Cependant, un point des programmes officiels me chagrine:le CdP est dit « non pronominalisable ». Alors, commets-je une erreurs avec l’exemple suivant: « Hier, nous avons chanté tous ensemble au stade »> »Hier, nous y avons chanté tous ensemble »; « au stade » n’est-il pas un CdP et « y » un pronom?Aurais-je mal lu les programmes(je les connais pourtant par coeur bien sûr)?…J’aimerais ton avis ou celui de tous ceux/celles qui lisent ce message angoissé!Merci
charivari · 1 avril 2018 à 18 h 36 min
C’est un « raccourci » de dire que les CdP ne sont pas pronominalisables. On peut souvent pronominaliser les compléments de lieu par y.
J’aime bien cette fiche de nos collègues québécois : https://www.ccdmd.qc.ca/media/allo_fonct_dis_079Allophones.pdf
Barbot · 3 avril 2018 à 21 h 26 min
Ah oui oui oui, j’adore ces fiches québécoises(il ne manque plus que la lecture faite par un collègue québécois et ce serait parfait:), je les trouve très claires et je m’y réfère beaucoup pour réussir ma mue grammaticale!Mais si on ne peut plus se fier aux BO, où va-t-on ma pov’ dame?Je ne ferai donc pas référence aux pronoms spécifiquement pour la leçon sur les CdV.Merci pour ta réponse.
Delphine
Mavaud · 9 avril 2018 à 15 h 13 min
Bonjour,
c’est la première année que j’enseigne en CM1-CM2, et j’ai des doutes concernant les compléments de verbe :
dans picot année année 2 semaine 5 de la période 4, il faut analyser la phrase » Mercredi, en Chine, deux acrobates installèrent une barre entre deux montgolfières. »
ils indiquent que « une barre entre deux montgolfières » n’est pas déplaçable ni supprimable, or j’aurais dit que ‘une barre ‘ ne l’est pas, mais ‘entre deux montgolfières ‘ pourrait être supprimé ou déplacé : Entre deux montgolfières, deux acrobates installèrent une barre… du coup je suis perdue. Quelle est la fonction de ‘entre deux montgolfières ‘ ? Après avoir longuement cherché, je me permets de te poser la question car tu as l’air bien calée sur le sujet. Merci par avance pour ta réponse
charivari · 9 avril 2018 à 21 h 32 min
C’est un peu le problème de « La fusée décolle vers la planète Mars ».
J’ai du mal à classer « entre deux montgolfières » dans les compléments de phrase, parce que le groupe ne complète pas toute la phrase.
Les Québécois, pour vérifier qu’un groupe est CdP, regardent si on peut intercaler « et cela s’est passé »
Par exemple, « Mercredi » et « En Chine » sont bien CdP. Dans les deux cas, on peut les déplacer en fin de phrase et dire « Et cela s’est passé mercredi », ou « et cela s’est passé en Chine ». On voit bien que ces groupes complètent toute la phrase.
Ce n’est pas du tout le cas pour « entre les deux Montgolfières », qui, à mon avis, est un CdV. Cela donne la « destination » de l’action de placer.
—-
On peut avoir le même débat avec le groupe « dans le tiroir ».
Dans la phrase « Une souris se cache dans le tiroir. », le groupe [dans le tiroir] est CdP (et cela se passe dans le tiroir) : toute la phrase se passe dans le tiroir.
Mais dans la phrase « J’ai rangé mes clefs dans le tiroir. », [Dans le tiroir] est un CdV. Je ne suis pas dans le tiroir quand je range mes clefs. Route la phrase ne se passe pas dans le tiroir.
Je pense que c’est justement pour faire réfléchir les élèves là-dessus que Mme Picot a choisi ces phrases. Pour que les élèves voient bien la différence entre ce qui complète toute la phrase et ce qui complète le verbe.
Tuli · 15 juillet 2018 à 17 h 47 min
Merci pour cette mise au point. C’est toujours bien de relire des propos clairs 🙂
Tuli · 15 juillet 2018 à 18 h 00 min
Question : Le prédicat retiré des programmes (ajustements de programmes prévus pendant l’été encore…) donc vous ne le faites plus ? Du coup revient le vide de la fonction du groupe verbal. :L
charivari · 16 juillet 2018 à 11 h 38 min
C’est inconcevable de ne plus le faire, pour moi. C’est vraiment utile aux élèves.
Le premier niveau de découpage en CdP / Sujet / Prédicat est limpide pour tous et il permet aux élèves de chercher les compléments de verbe (COD/COI) seulement dans les crochets du prédicat. Avant, dans la phrase « La montre de Papi est cassée », les élèves me disaient que [de papi] était un COI puisqu’on disait la montre « de qui ? » et que [de Papi] complétait un objet (la montre).
Bref, je garde le prédicat , qui est la boite dans laquelle on trouve les compléments d’objet, en revanche, je ne l’évaluerai plus.
Nannemiel · 28 janvier 2020 à 12 h 27 min
Bonjour Charivari,
Je me permets de te demander si tu pourrais remettre ta super capsule vidéo. J’aurais voulu la montrer aux parents d’élèves, elle est si claire. J’utilise depuis 2 ou 3 ans ta présentation pour l’analyse grammaticale. J’y ai rajouté un code couleur pour les classes grammaticales des mots et mes élèves ont vraiment progressé ! Encore une fois tu m’inspires beaucoup et je te suis dans la plupart de tes réflexions. Merci !
charivari · 29 janvier 2020 à 18 h 03 min
Ouhloulou, il faut que je la retrouve ! Je cherche !
charivari · 29 janvier 2020 à 18 h 20 min
Ca y est, je l’ai retrouvée ! Dis-moi si ça marche bien ! C’est drôle, au jour près, cet article avait trois ans. Je l’ai remonté.
Nannemiel · 1 février 2020 à 15 h 36 min
Merci Charivari, elle fonctionne très bien !
Si ta vidéo a trois ans, alors cela fait trois ans que j’utilise ta présentation !
anais cruzel · 17 juillet 2020 à 10 h 40 min
La seule grammaire efficace c’est celle des concours, à savoir la PUF de Rigel Pellat Rioul. Fichée et apprise par cœur, c’est un bon support à l’enseignement de la grammaire. De rien.
charivari · 20 juillet 2020 à 16 h 39 min
Ah. Tu diras cela au rédacteur de la grammaire qui vient de paraitre sur Eduscol.
charivari · 20 juillet 2020 à 16 h 39 min
Ah. Tu diras cela au rédacteur de la grammaire qui vient de paraitre sur Eduscol.
Jo&Daph · 22 juillet 2020 à 11 h 40 min
Bonjour Charivari,
Merci!
Je suis une vraie brêle en grammaire , et avec toi, en 5 minutes , j’ai tout compris, tout s’est illuminé, d’un coup… je reprends un CM1 CM2 à la rentrée après 10 ans de cycle 2, et j’ai l’impression qu’on va Charivassé un paquet de fois dans la classe!!! MERCI pour l’intelligence et la clarté de tes supports, ton humour, ta très grande générosité et ton efficacité redoutable… que du bonheur… et bonnes vacances (car j’espère que tu en prends aussi quand même!!!)
charivari · 22 juillet 2020 à 11 h 47 min
C’est chouette… mais malheureusement la terminologie a encore changé (j’ai envie de dire « a régressé ») puisqu’on nous demande de redire « Complément d’objet » à la place de Complément de verbe, et complément circonstanciel à la place de Complément de Phrase.
Les rédacteurs sont persuadés qu’un complément d’objet qui ne complète pas d’objet, ça ne gêne pas les élèves, et que le mot « circonstanciel » est bien plus limpide que le mot « phrase ».
Ceux qui défendent « circonstanciel » à la place du mot phrase sont les mêmes que ceux qui t’expliquent que le mot ‘Prédicat » est trop compliqué pour les élèves.
Azeleen · 10 décembre 2020 à 21 h 34 min
Bonjour,
Merci pour tout ce que tu partages.
Est-ce que tu pourrais me dire si tu as le fichier de l’alphabet au dessus de ton tableau stp ? J’en recherche un depuis longtemps et celui-ci me convient parfaitement. Merci d’avance pour ta réponse 🙂
charivari · 23 décembre 2020 à 20 h 26 min
?? Je n’ai pas d’alphabet au-dessus de mon tableau. Tu parles peut-être du tableau d’Aude qui a partagé une photo de son rituel de grammaire…
REMI · 18 août 2022 à 11 h 07 min
Bonjour, Est-ce que tu parles encore du terme prédicat avec tes élèves ? Celui-ci n’est plus d’actualité avec la nouvelle grammaire. Comment prendre en compte ces nouvelles recommandations selon toi? Merci:)
voici un extrait : Cependant, comme le groupe
verbal est nécessairement de fonction prédicat (à la différence du groupe nomi‑
nal (GN), du groupe nominal prépositionnel (GNP), etc., qui peuvent occuper
diverses fonctions), l’intérêt de ce terme est très limité »
https://eduscol.education.fr/document/1872/download?attachment
charivari · 18 août 2022 à 12 h 03 min
Ah oui… je connais bien le doc dont tu parles. Il est de très bonne facture. Le rédacteur a dû être bien embêté parce que je pense qu’on l’a sommé d’expliquer que le terme « Prédicat » était inutile 😀
Je pense que la distinction nature / fonction est, déjà, bien assez compliquée comme cela sans qu’on en rajoute en mélangeant la nature du groupe (Groupe Verbal) à la terminologie des fonctions. Prédicat, c’est très simple, et c’est « propre ». On le fait en 1 seule séance au CM1. Je ne l’évalue pas, c’est tout.
Sang d'encre · 10 octobre 2023 à 17 h 23 min
La réduction du champ de recherche grâce au premier niveau d’analyse est une stratégie intelligente, conduisant à une meilleure compréhension des compléments de verbe et des compléments de nom
Vivien · 22 février 2024 à 16 h 43 min
Ah, ça fait plaisir de mettre à jour cet article et de lui donner un petit coup de frais, surtout en éliminant ce mot prédicat dont je regrette presque la disparition, malgré tout. Il y a quelques années, j’ai décidé de figer ma démarche d’analyse fonctionnelle des phrases, ainsi que la manière dont nous la présentions dans les cahiers et au tableau. Ça a soulevé pas mal de questions pratiques : devais-je encadrer, souligner, entourer, adopter un code couleur ? J’ai expérimenté différentes approches, en m’inspirant grandement de nos cousins québécois, notamment de deux sites remarquables, la banque de dépannage linguistique et amélioration du français.
Rémy · 2 juin 2024 à 20 h 11 min
Bonjour,
Merci pour cet article !
Dans l’analyse fonctionnelle, relèves-tu les épithètes ou simplement les compléments du nom ?
Bonne semaine !
Rémy
charivari · 4 juin 2024 à 17 h 55 min
Je ne travaille pas spécifiquement les fonctions de l’adjectif.
L’attribut du sujet est travaillé, mais pour toutes ses natures : on verra aussi bien
Le lion est [carnivore]
que
Le lion est [un animal sauvage].
Donc ni l’épithète ni l’apposition ne sont couvertes par les ceintures. Si tu tiens à les aborder, il faut le faire en dehors.