C’est ma dernière résolution : garder du temps pour l’entrainement, la systématisation, le réinvestissement, les projets transversaux. 

C’est important de planifier ce temps dès le début de l’année, dès le travail de programmation, parce que, sinon, quand on lance un projet ou qu’on organise un rituel de grammaire, on est obligé de prendre du retard sur sa programmation.

Pourtant, il doit y avoir un moyen de pouvoir préparer sa classe de découverte ET terminer sa programmation d’Histoire.

Comment ?

Je ne sais pas si certains connaissent ce document de 2003 de l’IA du Finistère. Il donne des conseils sur l’enseignement de l’Histoire-Géo (à lire !) et notamment des conseils de programmation. Il est vieux, mais franchement, je le trouve tout à fait « moderne » quand même.

Page 7, on peut y lire que leur proposition de programmation des 36 séances d’Histoire se découpe ainsi :

  • 10 séances de rappels, synthèses, évaluations
  • 8 séances de travaux sur dossiers, recherches, exposés
  • 15 séances d’apprentissage
  • 3 séances « bonus »

Vous avez bien lu : 15 séances d’apprentissage. 15 séances seulement (3 par période en moyenne). Ils mettent en ligne leur proposition de programmation. Le reste du temps, c’est de la construction de frise, des recherches, des dossiers, des exposés, des évals… Bref, autant de séances de rebrassage, de réinvestissement, de travail des compétences transverses, que de séances de découvertes de notions nouvelles.

Pour arriver à ce résultat-là, il faut accepter d’élaguer, de ne pas raconter la Guerre de Cent ans par le menu, causes, déroulement, péripéties, conséquences, bilan, arbre généalogique des rois anglais et français… parce que sinon, c’est clair qu’on n’atteindra jamais la 2ème Guerre Mondiale.  

Pour arriver à ce résultat-là, pas d’autre choix que d’écrire en début d’année les titres des 15 leçons à faire, et de les faire tenir, coute que coute, dans une seule séance.

Mais je vois bien qu’en enseignant moins de connaissances pures (dont on a vu précédemment qu’elles n’étaient pas retenues si on en empilait trop), et en passant plus de temps à réutiliser, réorganiser, rafraichir, réinvestir, au final, les élèves retiennent plus de choses.

Moralité : je vais m’inspirer de ce document breton pour mes futures programmations, dans toutes les disciplines, en essayant d’être aussi volontariste qu’eux. Cela me permettra de prévoir, dans la journée et dans l’année, du temps pour tout ce qu’on a vu dans les résolutions précédentes (ritualiser les fondamentaux, apprendre en classe, réinvestir dans des projets transversaux…) sans avoir sans cesse l’impression de « voler » ce temps aux temps consacré à l’apprentissage des nouvelles notions.  


Pour lire les résolutions précédentes : clic

2013-8-3 06:12:00
Pour que les élèves mémorisent

charivari

Professeur des écoles (directrice d'école) en Sologne

1 commentaire

Briançon · 17 janvier 2023 à 22 h 48 min

Le »document de 2003 de l’IA du Finistère » une vrai mine d’or, un grand très merci pour le partage de cette pépite !

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